De l’art de sublimer la clarinette
Concert symphonique en deux temps
Mercredi 24 novembre à la Cité des Congrès a eu lieu un concert symphonique donné par l’orchestre national des Pays de Loire avec la présence exceptionnelle de Raphaël Sévère.
Premier temps
Il est presque 20h quand les derniers musiciens apparaissent sur la scène du grand auditorium. L’éclairage teinté de rose violine apporte une touche de douceur dans ce cadre très solennel. C’est le temps des derniers ajustements et de quelques sourires en coin pour ces artistes qui déploieront encore une fois tout leur talent.
Le silence gagne toute la salle en même temps que l’éclairage baisse en intensité. C’est alors qu’apparait sous une salve d’applaudissements le chef d’orchestre Josep Pons ainsi que le célèbre clarinettiste Raphael Sévère.
On est tout de suite saisi par la prestance, le charisme de ce jeune musicien, qui joue ici en terrain conquis ayant fait ses études au conservatoire de Nantes.
Une demi-heure d’évasion grâce à Raphael Sévère qui nous transporte dans son univers enchanté. Il interprète Mozart tout en affirmant sa personnalité moderne et démontre son incroyable facilité de jeu. L’artiste est comme emporté dans une danse avec son instrument , oscillant de haut en bas. Ses expressions corporelles illustrent la capacité de cet artiste à être habité par ces mélodies d’un autre temps. L’orchestre symphonique jouait ainsi en osmose avec ce virtuose de la clarinette.
Second temps
Suite à la prestation de Raphael Sévère, l’orchestre symphonique poursuit cette chevauchée mélodique durant plus d’une heure en interprétant Bruckner. Et l’on se trouve ébahi face à tant de prouesses techniques. Nous voilà véritablement transporté dans l’univers germanique grâce au talent du chef d’orchestre Josep Pons.
Ce dernier guide avec une grande énergie son orchestre et comment ne pas y voir là ce cher Stanislas Lefort interprété par Louis de Funès dans le film La grande vadrouille. Cette part de jeu d’acteur qui semble inhérente à la fonction de chef d’orchestre, est en même temps délicieux à contempler.
Les musiciens réussissent des variations sonores et nous bluffent ainsi par tant de maitrise.
En somme, ce concert est une parenthèse enchantée et nécessaire à la fois pour ne pas oublier toutes les richesses musicales.
GA