6 mars 2023

« Le porteur d’histoire »

droit d’image: Sli-K

Ce vendredi 24 Février, me voilà une nouvelle fois au théâtre 100 noms pour voir « Le porteur d’Histoire » d’Alexis Michalik.

Sur scène, nous découvrons 5 personnes en pantalon noir et débardeur blanc, 5 tabourets, un grand tableau à craie derrière et une penderie sur le côté. Rien ne laisse présager l’aventure qui nous attend.

Un homme, Martin, entre dans une bibliothèque en Algérie, rencontre la gérante et sa fille, et propose de leur conter une histoire. Celles ci acceptent, tout en posant l’éventualité de l’arrêter si elles ne sont pas transportées.

Alors que le début se met en place doucement, calmement, on a à peine le temps de se le dire que tout explose, monte crescendo, de manière exponentielle. Les actes s’enchaînent, entre ce Martin qui raconte son histoire, faisant naître une autre histoire dans l’histoire, etc… On est balancé d’un monde à un autre, le tout accompagné de déplacements chorégraphiés, d’annotations mises sur le tableau, de mille et un costumes, de lumières et de mélodies savamment posées.

Les cinq comédiens enchaînent différents personnages avec une telle aisance, les répliques glissent dans l’air, et nous faisons des bonds dans le temps et dans l’espace. Le Maghreb, le Canada, la France. J’ai l’impression d’être à la fois devant un grand écran, et autour d’un feu avec un shaman qui dessine ses récits dans le ciel.

Le jeu est très bon. Le texte et les interprétations sont justes et intelligents. On sent une énergie, une connexion qui se fait entre les acteurs au fur et à mesure. On est suspendu à leurs lèvres, à leurs mouvements…Le tout dans un rythme effréné.

On ne voit pas les 1h30 passer. C’est à peine fini que l’on veut déjà le revoir.

Bravo aux cinq interprètes, Régis Mazery, Jonas Lebrun, Mélanie Vindimian, Julie Delaunay, Alexandre Sibiril, avec un petit coup de coeur pour Alexandre .

Une Standing ovation s’est faite à la fin, et elle était plus que méritée. Ils ont rajouter des dates, alors foncez, ça serait plus que dommage de rater ça.

Chronique de Carolina pour l’Atelier des initiatives
Théâtre 100 Noms

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