Un petit jeu sans conséquence au 100 noms
Je suis allée donc voir la pièce « Un petit jeu sans conséquence » au Théâtre 100 noms. J’avais pu voir l’année dernière Le porteur d’Histoire d’Alexis Michalik et j’avais purement et simplement adoré. Je réitère donc l’expérience ce soir et prends place.
Ce soir, changement d’ambiance, il s’agit d’une comédie.
Le pitch : Claire et François sont en couple, Claire et François sont en week-end.
Mais voilà, Claire et François manquent de piment autour du barbecue, ils ont même étés qualifiés de « couple biscotte » par le gentil cousin.
C’en est trop. Claire, pour rire, décide de dire qu’ils se séparent, que c’en est fini de 20 ans de vie de couple parfait. La rumeur court, les masques tombent.
Un petit jeu, 100 conséquences…*
J’ai passé un bon moment, mais je n’ai pas vraiment accroché.
La pièce, selon moi, faisait très « film français des années 2000 » et je n’y ai pas trouvé mon compte dans le ressort comique un peu trop gros et daté.
Ce n’est juste pas mon genre d’humour et je suis passée à côté.
Je ne connaissais pas du tout la pièce et pensais que celle-ci avait été écrite il n’y a pas longtemps, d’où peut-être le décalage entre mes attentes et le vécu.
Un petit jeu sans conséquence a en effet été écrite en 2002, ce qui explique fortement le sentiment de « l’archétype du film français qui a mal vieilli » que j’ai ressenti.
Mais, je pense que le soucis que j’ai rencontré avec cette pièce c’est surtout le texte. Il a, selon moi, mal vieilli tellement la société s’est métamorphosée et c’est pour ça qu’il a sonné faux et cliché.
Parce que, à côté de ça, les acteurs étaient très bon, mention spéciale pour l’acteur jouant le cousin, un peu benêt et pourtant pièce maîtresse de la pièce.
Si j’ai ri, c’était surtout grâce au jeu des comédiens et des silences bien posés.
La mise en scène également : très dynamique, peut-être pour essayer de moderniser un peu la pièce ?
Pour les décors et costumes étaient très justes également, on imaginait la maison, son petit étang, ses lierres, la porte qui grince si on oublie de la graisser une fois toutes les six semaines, le carrelage froid de la cuisine…
Pour résumer, j’ai bien aimé la forme, mais très peu le fond. Je pense que j’aurais peut-être vu la pièce d’un oeil différent en sachant que celle-ci « date » un peu.
Mais c’est toujours un plaisir d’aller au théâtre, vive le théâtre et tous ces beaux moments, les chuchotements du début, le silence, la liesse de fin de pièce, l’euphorie des applaudissements et des saluts, que c’est beau le théâtre vivant.
Théâtre 100 noms, je reviendrai, bien sûr ! À bientôt.
Maintenant que vous savez, allez voir la pièce et profitez !
*Le collectif « Humour pouet-pouet et rigolochon » valide ce jeu de mots.
Clémentine P.