1 février 2022

Duo pour violon seul, ou un titre trompeur !

Si vous vous attendiez à assister à un concerto d’un ou deux violoniste.s, vous vous fourriez le doigt (ou l’archet) dans l’oeil !

Dans cette pièce de théâtre, aucun.e des deux comédien.nes ne joue d’un quelconque instrument, et seuls de très brefs passages de musique enregistrée y sont entendus. Elle rappellerait plutôt la série Arte « En thérapie » diffusée l’an dernier, puisqu’on assiste aux séances de Stéphanie Abrahams avec son psychiatre.

Le thème, bien que lourd, est prenant puisqu’il s’agit de la dépression et des envies suicidaires de Stéphanie qui vient de déclarer une sclérose en plaques. On suit ses états d’âme et les différentes phases qu’elle traverse suite à l’annonce de sa maladie : tantôt indifférente, tantôt désespérée, agressive ou taquine, le jeu de Laure Mounier s’adapte à tout l’évantail des émotions humaines. Face à elle, le thérapeute doit faire preuve de flegme et y parvient… partiellement.

Sur le fond, le spectacle s’avère très intéressant. Il aborde des sujets tant psychologiques que philosophiques et amène les spectateur.ices à se questionner et à s’identifier aux acteur.ices. Sur la forme, l’exercice est plus difficile : les scènes s’enchaînent dans le décor immuable du cabinet médical et les personnages ne peuvent pas avoir de gestuelle très changeante puisque l’un exerce son métier essentiellement assis, et l’autre est en fauteuil roulant.

Dans l’ensemble, on sort du théâtre impressionné.es par la qualité du texte et de leur interprétation, avec pour seul (petit) regret, une légère impression de monotonie – également due à la durée de la pièce, 1h45.

J’ai pour ma part découvert avec plaisir le petit théatre du Cyclope, bien caché entre les bars et restaurants de la rue du maréchal Joffre, emplacement idéal pour discuter de ses renssentis autour d’un verre après le spectacle. On adore l’accueil sympathique de la guichetière et la mini courette hyper authentique. Quant à l’intérieur, il n’est finalement pas si étroit que son pas de porte le laisse paraître !

Merci pour ce bon moment et à bientôt au théatre du Cyclope 🙂

Elisa Forgeard

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