22 mars 2022

La rétrospective consacrée au studio Ghibli au Cinématographe

Miyazaki, Ghibli… Ces noms m’évoquaient bien la cinéphilie japonaise, pour autant, j’étais bien incapable jusqu’à présent d’en dire davantage. J’ai donc sauté sur l’occasion de rattraper mes lacunes en chroniquant la rétrospective consacrée au studio Ghibili au Cinématographe pour le Blog des spectateurs.

Le choix aurait pu être cornélien, avec une programmation de près de 20 films. Sans surprise, la plupart sont signés Hayao Miyzaki et Isao Takahata, qui ont fondé le studio d’animation en 1985. En parcourant le programme, je découvre que j’ai déjà vu l’un des films, Le Tombeau des lucioles, qui m’avait particulièrement chamboulée lorsque j’étais enfant.

J’ai décidé de suivre les conseils de deux amies, littéralement incollables sur le studio Ghibli. Parmi le quatuor de films visionnés pour la rédaction de cette chronique, figurent deux des films les plus connus du studio japonais : Mon Voisin Totoro et Le Voyage de Chihiro, tous deux réalisés par Hayao Miyzaki. Viennent s’ajouter ensuite La Colline aux coquelicots, de Gorō Miyazaki (le fils de Hayao) et Arriety : le petit monde des chapardeurs de Hiromasa Yonebayashi.

C’est ce dernier qui remporte haut la main ma préférence. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour l’univers des chapardeurs, ces petits êtres qui évoluent discrètement dans notre monde et « chapardent » de petits objets dans les maisons à notre insu, souvent dans le secret de la nuit. Le souci du détail avec lequel ce monde parallèle a été imaginé m’a séduite dès les premiers moments du film, de la pince à linge qui sert de pince à cheveux à la jeune Arriety à l’aiguille à coudre qu’elle utilise comme épée.

J’ai particulièrement apprécié Mon Voisin Totoro, sorti en 1988, soit dans les premières années du studio Ghibli. Son personnage Totoro est d’ailleurs devenu l’emblème du studio d’animation. Ici encore, j’ai adoré suivre l’histoire de ces jeunes sœurs courageuses et attachantes, Satsuki et Mei, et ce talent avec lequel Miyazaki introduit de l’imaginaire dans le réel, avec finesse et poésie.

J’ai passé un agréable moment devant La Colline aux coquelicots, récit de la rencontre amoureuse entre deux lycéens, Umi et Shun – un film doux, sans remous.

En dépit de son succès planétaire, Le Voyage de Chihiro reste le film que j’ai le moins aimé. L’atmosphère y est plus sombre que dans les films précédemment cités. Chihiro est un personnage auquel on s’identifie rapidement, pour autant, j’ai attendu jusqu’aux dernières minutes du film un semblant d’explication sur le sens de cette histoire, de parallèle avec le monde réel. Je n’ai jamais réussi à me plonger dans l’univers proposé, et j’ai préféré l’ambiance plus légère, plus enfantine peut-être, des autres films.

C’était un plaisir de suivre une nouvelle fois une rétrospective au Cinématographe et de découvrir ainsi le cinéma d’animation japonais, un domaine qui m’était jusqu’alors méconnu. Découvrez ici la programmation du Cinématographe.  

A.A.

Découvrez aussi