Musique : STAR FEMININE BAND & UZI FREYJA en scène

04 novembre 2022 : La BaraKason, une des salles de la Soufflerie, accueille dans son enceinte des musicien.nes d’une grande qualité.

Le groupe UZI FREYJA assure la première partie de la soirée. Sur scène, le public retrouve Kelly Rose au chant, accompagnée par Stuntman5 à la prod’. Ces artistes délivrent une intense énergie. La chanteuse K.R. vit littéralement sa musique, en regardant droit dans les yeux le public. Un public « averti ». Le groupe tient à garder sa ligne de conduite musicale et le fait savoir, avec des paroles engagées et un vocabulaire parfois cru, le tout porté par des basses entrainantes et étonnantes. Leur force se trouve aussi dans l’interaction avec le public, qu’il soit connaisseur ou non de cette formation musicale. UZI FREYJA arrive à faire résonner en chœur dans la salle « I am a bad bitch », ainsi que « my pussy, my choice ». Il ne reste plus qu’à se laisser porter. À coup sûr, c’est du bruit qui arrange.

Une fois la première partie applaudie, la salle bascule dans un autre univers. Sur scène, se présentent sept musiciennes venues du Nord du Bénin : les STAR FEMININE BAND. Dans leur mise en scène, vêtues soigneusement, l’instrument de musique fait partie intégrante de cet habit qu’elles abordent de la tête aux pieds et qu’elles activent par le mouvement du corps, d’un doigt, d’une cheville. Un défilé d’instrument dit traditionnel, se mêle à la batterie, la basse, la guitare électrique, et le synthé piano. Le ficelage millimétré, qui laisse peu de place à l’improvisation, n’enlève rien au délice musical et vient appuyer une grande performance musicale et scénique. Il est impressionnant d’entendre se confondre les voix des unes avec celles des autres. Chacune brille individuellement par son talent et le groupe illumine la salle. Ces musiciennes sont porteuses de voix dont l’intensité peut parfois atteindre le ciel, comme si l’enfance était restée dans leurs cordes vocales. L’harmonie opère. Retenons les mots d’un des membres du STAR FEMININE BAND : « ne sous-estimez pas les femmes ».

Merci à la Soufflerie, Rezé.

Carine T.