4 novembre 2021

Nina Attal, la guitariste électrique.

Le concert de Nina Attal a eu lieu à la Bouche d’Air le 21 octobre, où elle présentait son nouvel album, au joli titre de « Pieces of soul ».

Nina Attal est arrivée sur scène en toute simplicité et discrétion, devant un public assis, étrange pour un concert plutôt rock. Silhouette fluette, elle s’est saisie aussitôt de sa guitare électrique, véritable partenaire pour la chanteuse. Sans transition, ses doigts ont commencé à égrener les notes, avec une aisance et une agilité qui m’ont tout de suite happée. Le son de sa guitare (dont la qualité était excellente, bravo à l’ingénieur son!) est puissant, électrisant, et nous fait entrer aussitôt dans son univers. On profite du duo avec son guitariste ( Pierre Arnaud Crespeau) pendant quelques minutes, puis les trois autres musiciens qui l’accompagnent sont arrivés: Mathieu Gramoli à la batterie, Pierre Elgrishi à la basse et Corentin Pujol aux claviers. On sent une complicité entre eux et un vrai plaisir à jouer ensemble.

Peut-être est-ce lié à la configuration assise de la salle mais le public était plutôt calme et ne semblait pas vraiment réceptif à l’énergie des musiciens jusqu’à ce que Nina Attal nous invite à nous lever. La communion avec le public a pu alors commencer, les corps se décrispant au fur et à mesure.

Quand Nina Attal attaque ses solos de guitare, le temps est suspendu. Elle est hypnotisante lorsqu’elle fait corps avec sa guitare, en transe. Les yeux fermés, on ne peut que ressentir avec elle la communion avec la musique et ses vibrations. Les doigts graciles effleurent les cordes avec une rapidité captivante et une facilité déconcertante. Quel kiffe de voir une femme jouer de la guitare électrique, sur le devant de la scène! C’est pas si souvent je trouve. Dans sa façon de se mouvoir, d’habiter la scène, dans son énergie, j’ai retrouvé des touches d’Izïa.

En revanche, je n’ai personnellement pas adhéré à sa voix. Techniquement, c’est parfait, elle la maitrise mais moi elle m’a laissée de marbre. J’ai trouvé un décalage entre le côté rugueux et rock’n roll de la guitare électrique et sa voix jolie mais lisse, un peu trop « conventionnelle » et pop selon moi. Je n’ai également pas été emballée par ses chansons de manière générale à part une ou deux qui m’ont plu. J’aurais aimé par exemple que sa musique fasse un peu plus de place aux sonorités funk afin que l’on entende plus le bassiste.

Pour conclure cette critique, je dirais que la musique de Nina Attal et son univers sont à découvrir sur scène, ne serait-ce que pour ses talents de guitariste et pour l’énergie qui s’en dégage, particulièrement si vous êtes sensible à la guitare électrique et aux influences rock/folk/funk.

AP.

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