14 février 2023

Objet·ctif Lune !

En ce soir de pleine lune du 7 janvier, la compagnie Les Maladroits avec la complicité du théâtre Francine Vasse, nous proposaient un voyage autour ce satellite et de ses complots.

17h18 et des poussières (de lune ?)
J’apparais.

17h23 17h35
« Bonsoir ! »,
la soirée est lancée au théâtre Francine Vasse par la compagnie Les Maladroits, elle-même. Ses quatre membres, Benjamin Ducasse, Valentin Pasgrimaud, Hugo Vercelletto et Arno Wögerbauer, sont présents pour nous faire la présentation de leur future pièce en théâtre d’objet. La pièce devrait s’appeler Subjectif lune, et être sous-titrée, si je l’ai bien retenu, ou comment douter ne doit pas nous amener à croire n’importe quoi, leur but étant de décortiquer des théories et complots supposés entourant l’exploration de la lune. Une fois finalisée, elle sera créée au Grand T en 2024, ce qui en plus devrait normalement coïncider avec les temps forts du programme Artemis de la NASA et le retour d’humains sur la lune.

Cette présentation constitue en elle-même une sorte de restitution de leur première semaine en « laboratoire » où ils ont pu expérimenter leurs premières idées. J’avais déjà eu la chance dans le cadre du blog de pouvoir assister à une pièce de la compagnie, Joueurs, ayant cela en tête je suis moins surpris certes par cette courte démonstration. Je trouve cependant toujours autant fascinant les procédés qu’ils mettent en œuvre. Ils ont déjà les grandes lignes et un cahier des charges, et veulent cette fois profiter d’avoir un grand plateau et filmer/projeter en direct, en particulier leurs manipulations sur un banc-titre.

On retrouve leur goût de mêler documentaire, fiction et transcription du réel, au travers d’objets divers, de photographies, de livres et magazines etc. Nous avons même droit à un aperçu de leur carnet de création, où ils détaillent références et idées. Un aperçu enthousiasmant et qui me donne envie de découvrir le résultat final !

18h 17h49
Nous enchaînons sur la conférence La Lune dans l’Objectif, ou les représentations de l’astre lunaire au cinéma par Alexis Thébaudeau, qu’il n’est pas rare de croiser lors d’interventions dans des salles plus ou moins obscures de Nantes. Il nous pose d’abord le contexte par un tour d’horizon des origines dans les mythes et la littérature, des histoires amenant à explorer en particulier la lune. Puis nous remonte l’histoire de la lune dans les films avec des tas de références éclairées. 

Peut-être un peu trop. Il semblait avoir essayé de réduire en durée cette conférence qu’il nous avait expliqué avoir déjà tenue, mais pris de passion, paraissait avoir du mal à faire des impasses, finissant par presque juste nommer un certain nombre de film.

19h30 19h39
Dans le hall, alors que chacun est invité à aller se saisir d’un verre vide, et que les bouteilles sont prêtes, Maxime Pascal en sa qualité d’ambassadeur des vins et des Vignes de Nantes, commence un exposé sur la composition géologique des sols d’où provient le vin que nous allons déguster. Il nous explique que la roche au dessus de laquelle se trouve les vignes a une composition proche de celle du sol lunaire, du gabbro, dont il fait circuler un bloc dans l’audience. Et que celà en fait ce qui se rapproche le plus de ce que pourrait être un terroir lunaire.

Il conclut en nous précisant que ce vin est aussi élevé en suivant les mouvements de la lune selon les préceptes de la biodynamie … Point sur lequel, il aurait été intéressant d’apporter un peu de nuance, surtout vu la thématique de la soirée. La biodynamie étant issue de l’anthroposophie, pseudoscience dont on peut, elle, raisonnablement douter.

Quant au vin en lui-même, il s’agit d’un muscadet, le Fief des Coteaux produit par le vigneron Vincent Caillé du domaine Le Fay d’Homme, établi à Monnières depuis plusieurs générations. Je dois dire que je ne suis pas très vin (qu’il faut d’ailleurs consommer avec modération, rappelons-le) mais c’est tout à fait le genre de blanc que j’arrive à boire. Sympa, du goût et pas trop d’acidité.

20h30 20h29
Ultime phase de cette soirée avec la projection du « documenteur », Opération Lune de William Karel. J’en avais déjà entendu parler mais que je n’avais encore jamais eu l’occasion de le voir. Un pastiche de documentaire sur l’exploration de la lune qui mélange de manière savante, de vrais infos servant à étayer des faussetés et des témoignages complices de véritables parties prenantes de la conquête spatiale. Un vertige où l’on vient à douter d’un peu tout, avec plus ou moins de raison, tellement la manipulation est présentée de façon crédible.

Une parfaite manière de boucler ce soir de pleine lune.

21h27
Je m’éclipse.

Vadim B.

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