OVNI LIVE ! Mad Foxes
Le 5 mars à 20h, Théâtre Francine Vasse, embarquement pour un live unique des Mad Foxes, en son et lumières.
Pensée notamment pour présenter leur deuxième album Ashamed sorti le 30 avril 2021, cette date à domicile du groupe Mad Foxes est une date un peu spéciale.
En effet, la prestation du groupe sera accompagnée par la création visuelle et la projection en direct par Clément Herveau, motion designer et ami du groupe. Cela faisait deux ans, deux ans que cette OVNI sommeillait dans le garage des Laboratoires Vivants à la suite d’une résidence au théâtre Francine Vasse.
Nous avions pu interviewer la veille le groupe qui ne cachait pas leur hâte et enthousiasme mêlés d’une petite dose d’appréhension.
Un OVNI live ?
Présenter un album à domicile devant un public assis avec un tout nouveau concept visuel c’est un petit défi, une expérimentation.
Expérimenter, c’est tout le but des Laboratoires Vivants du théâtre Francine Vasse : être un lieu de création, d’invention, d’émulation et de rencontres.
C’est d’ailleurs le théâtre qui est à l’initiative de ce projet et l’a proposé au groupe.
Objet non identifié pour le théâtre qui est plus habitué aux représentations théâtrales et de danse qu’à un concert de rock.
Concert qui pour le groupe, est habituellement debout et dansant.
Et ovni pour Clément aussi, habitué à être derrière un bureau plutôt qu’à une régie de spectacle à réagir en live aux sons joués.
Bref, l’OVNI est en crash test ce soir
Décollage
Les lumières s’éteignent et c’est parti. Personne ne s’y dérobe on y est.
Les créations graphiques de Clément colle à l’univers de chaque chanson et les habillent, image et son se répondent et dès la première.
L’énergie du groupe est communicative et la salle danse sur les sièges et tape du pied. On laisse ouvert le robinet des songes. Les vidéos projetées nous captivent et font de chaque chanson une expérience totale et immersive.
Mad Foxes, album #2, le making-of
Entre les morceaux- dont une reprise surprise de Titanium de Sia et David Guetta – des vidéos nous font entrer dans les coulisses de la préparation et de l’enregistrement de leur deuxième album.
On y voit des moments de rire, de doute, de joie, de travail, de lassitude et surtout une bonne bande de potes qui font ce qu’ils aiment et à fond.
Cette porte ouverte sur leur intimité est un cadeau, nous permettant de découvrir l’envers du décor et sur le processus de création d’un album.
Un moment généreux de partage qui séduit toute la salle.
« Et là, vous allez voir ce que vous êtes en train de voir »
Moment marquant et riche en petits frissons également, quand Lucas, le chanteur revient seul sur scène pour un moment intime où il interprète Dear Mother’s Eyes.
Petit clin d’oeil lorsqu’à la fin d’une vidéo d’interlude où l’on nous montre les répétitions du groupe on entend une phrase prophétique :« Et là, vous êtes en train de voir ce que vous êtes en train de voir »
Effectivement. On a vu ce qu’on était en train de voir : le groupe jouant un morceau à la fois en vidéo et en live.
Il faut le voir pour le croire.
Vers l’infini et au delà
Le presque psychédélique et trop court Home clôture la soirée, les lumières se rallument et doucement, on atterrit.
Les sourires se dessinent sur le visage des spectateurs et du groupe, et c’est rempli de vie et de souvenirs que nous avons (à regret) quitté la salle après une bonne heure de sons et lumières qui en mettent plein les mirettes.Comme il a fait du bien, ce premier concert sans masque.
L’OVNI a pris son envol, et le concept est validé.
À en croire les dires du groupes, ce genre de soirée hybride pourrait se reproduire, affaire à suivre…
Merci à l’atelier des Initiatives et au blog du spectateurs qui m’ont donné cette chance de vivre cette expérience !
Merci au théâtre Francine Vasse, à l’équipe des Laboratoires Vivants, pour votre accueil chaleureux et prévenant et pour cette programmation éclectique qui fait transforme des soirées en moment magiques.
Merci les Renards Fous, pour votre disponibilité, votre humour et cette petite fenêtre ouverte sur votre quotidien.
Il y en a peu plus, je vous le mets quand même ?
Les laboratoires Vivants
Je ne connaissais pas du tout le théâtre Francine Vasse, je suis très heureuse d’avoir pu le découvrir et me mords les doigts de ne pas l’avoir connu plus tôt !
L’accueil et la programmation y sont géniaux, l’ancien cinéma est un véritable cocon à création et maturation artistique.
Mi-théâtre mi-fabrique, le lieu a pour but de provoquer des rencontres artistiques entre les arts et une symbiose culturelle. C’est un lieu qui élargit le champ des possibles et propose de nombreuses résidences et restitutions
Courez-y avant sa remise en beauté fin mai et laissez-vous surprendre !
Notamment :
Brigitte(s) le 23 mars
Magdaléna le 22 avril
Les Mad Foxes
Groupe garage grunge post-punk (oui tout ça) de la scène nantaise, les Mad Foxes ont un son incisif et énergique balancé avec des paroles actuelles (masculinité toxique, dépression, le genre, mais aussi la fraternité ou l’amour maternel). Et en plus ils sont fort sympathiques.
Voici un échantillon requinquant.
Leur dernier album Ashamed chez tous les bons dealers de son.
Ils sont bien sûr à voir en live et sont en tournée jusqu’à la fin de l’été et en festival.
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Clément Herveau
Motion designer multi-casquette.
Retrouvez le travail de Clément sur son site ou Instagram
Point OK Boomer : Le glitch art ?
Je l’avoue, quand Clément a pris le temps de m’expliquer le glitch art, je n’ai pas tout compris.
J’aurais résumé ça en « on touche à des boutons et des paramètres, c’est le chaos, et du chaos émerge une oeuvre » .
On pousse (ou non) l’interface à un bug, un « glitch » qui fait que plutôt que de s’afficher correctement et proprement, les pixels s’affolent et créent une image unique et déphasée.
Exemple Wikimédia sur un échec de récupération de photo.
Je m’en vais me renseigner sur le sujet, en tout cas j’ai retenu que c’était beau, et et que ça a, entre autre, très bien accompagné la bande son de cette soirée.
Comme vous pouvez le voir sur les images qui suivent :
Clémentine P.