Theo Croker quartet «Love Quantum»
Mercredi dernier, nous avons eu une expérience collective surprenante sur le jazz avec Theo Croker quartet dans la salle Paul-Fort à Pannonica. C’était un jeu attrayant et amusant avec un jazz expérimental qui communique et joue beaucoup avec l’imaginaire.
Les créations de Theo Croker sont très organiques : on écoute un ensemble de claviers, une batterie, une contrebasse, un sampler et une trompette. Ce que je trouve brillant, c’est l’impression que chaque musicien pousse les frontières de son instrument de façon spontanée et augmente le rythme au maximum, comme si ses interprétations laissaient l’auditeur libre de donner du sens à la pièce, mais plus encore de s’en approprier et de la ressentir.
Une combinaison de sons jazzy, hip hop, samples sonores qui ont donné un flux de mouvement énergique. En plus des instruments, il utilise également sa voix : dans certaines chansons il fait du rap et dans d’autres je sentais plus un mélange de mots comme si le public était devant un slam de poésie et les mots circulaient lentement dans l’air comme s’il y avait un petit espace entre chaque mots et instruments pour absorber tout ce qu’on entendait et s’y connecter.
En ce qui concerne l’atmosphère, en plus de l’agréable salle Paul-Fort, les lumières utilisées sur scène étaient un plus pour le concert, ainsi que la simplicité et l’intimité que nous ressentions en écoutant les pauses de Theo où il interagissait avec le public :
Il nous a rappelé que le jazz peut être amusant, ingénieux, expérimental, créatif, imaginatif et libre. Écouter Theo Croker en live a été l’une de mes meilleures expériences d’écoute de jazz. Je suis sûre que nos amis de Pannonica continueront à nous surprendre avec leurs invités pendant toute la session restante de l’année, j’attends avec impatience la prochaine rencontre.
Theo Croker: Trompette, voix, machines / Mike King: Claviers / Eric Wheeler: Basse / Shekwaga Ode: Batterie
Par Lourdes García