Nous vaincrons les maléfices et le manque de chaleur humaine !
Qui a dit que l’intensité de la danse ne pouvait pas se transmettre à travers un écran de télévision ? Exceptionnellement retransmis en direct du TU-Nantes, le spectacle Nous vaincrons les maléfices d’Olivia Grandville a su nous faire vibrer et nous libérer depuis nos canapés.
Dans le cadre du festival Turbulences 2021, une jeune troupe de danseur·ses amateur·ices nous a fait nous plonger dans l’ambiance festive, étouffante et surexcitée du festival de Woodstock. Si l’ouverture donne un effet post apocalyptique, on y voit renaître toute la puissance de la musique, de la danse, du corps libre, de la jeunesse insouciante et désordonnée. Tout est permis, tous les âges, toutes les nationalités, tous les métiers. Il n’y a pas de jugements, pas d’interdits, juste une grande osmose pendant trois longs jours.
Et les danseurs ont réussi à nous faire vivre ce moment, entre témoignages attrapés à la va vite derrière un micro et performance corporelle. La musique rock et soul nous replonge dans les grands moments de ce festival, on monte le son sans s’inquiéter des voisins. On vit un instant de partage entre tous les danseurs qui n’hésitent pas à investir et plaisanter sur ce TU bien trop vide.
Notre regard est partout malgré l’angle de la caméra, il y a toujours quelque chose à voir, un corps en mouvement, un échange, un sourire, la scène ne désemplit jamais d’énergie et de plaisir. Car c’est ce qu’on ressent avec ce spectacle, une lutte pour le plaisir et le lâcher prise.
Même si on connait tous un peu cette grande histoire du festival, on donnerait beaucoup aujourd’hui pour revivre quelque chose d’aussi fort, juste pouvoir se retrouver, ensemble et danser sans que rien d’autre ne compte.
Mise à nu, sincérité, cette jeune troupe a tout donné pour retranscrire le passé et le mettre au goût du jour. Et moi qui me refusait à regarder des spectacles à distance depuis un an, faute de croire que cela donnait le même effet que si on y était. Je me suis surprise à sautiller et presque danser entre mon salon et ma cuisine à la fin du spectacle comme si on venait de le vivre tous.tes ensemble.
Ombeline B.