5 anecdotes sur PréLUdes : Arvo Pärt au Lieu Unique
PréLUdes est un format de concerts commentés, proposés conjointement par le Lieu Unique et l’Orchestre National des Pays de la Loire (ONPL). En ce 12 novembre, c’est le compositeur estonien Arvo Pärt qui est mis à l’honneur.
Pendant une heure, Clément Lebrun, musicologue et ex-animateur sur France Musique, commente (musique à l’appui !) les œuvres Fratres et Tabula Rosa du « compositeur contemporain le plus joué au monde » (c’est le programme qui le dit, car en ce qui me concerne, je découvre ce nom pour la première fois). Avant toute chose, soyons clairs : mes connaissances dans le domaine de la musique classique sont nulles.
Mon expérience en live se résume à un concert au festival Les Folles Journées et aux concerts des élèves du Conservatoire le dimanche matin au Théâtre Graslin (que je vous recommande vivement, par ailleurs, le prochain aura lieu début janvier). C’est donc avec beaucoup de curiosité et de naïveté que j’aborde ce PréLUdes…
Frustration et déception. Le format s’adresse à un public averti, si ce n’est connaisseur (en témoignent les approbations des personnes qui m’entourent lorsqu’elles connaissent les références évoquées par la voix douce de Clément Lebrun). C’est pour autant un plaisir d’écouter ce dernier, tant il manie bien les mots et saupoudre son propos de touches d’humour.
Je ne m’attarderai pas ici à tenter vainement de vous expliquer ce qu’est le style tintinabuli créé par Arvo Pärt, et préfère vous livrer mes 5 anecdotes de néophyte sur cette soirée :
- C’est la cheffe d’orchestre estonienne Anu Tali qui est à la manœuvre et ça fait du bien : c’est la première fois que j’assiste à un concert dirigé par une femme ! Elle est impressionnante dans ses mouvements qui me font penser à une véritable chorégraphie.
- Un encart sur le programme de la soirée indique : « Pour ce spectacle, 6 intermittents ont travaillé sur le plateau et en coulisse » ; également une nouveauté, pour moi, de découvrir une mention de ce type !
- En tendant l’oreille à la conversation de mes voisins de siège, j’ai découvert que la déco de la salle du Grand Atelier était faite de matériaux recyclés – d’’Afrique et de France, d’après ce que j’apprends sur le site du Lieu Unique (de tissus et barils maliens, ou encore d’une passerelle de bois d’un cimetière marin breton).
- Les tenues des musiciens de l’orchestre sont très codifiées (jusqu’à la couleur des chaussettes !). Si j’en crois le document « Statut artistique » de l’ONPL datant de 2018, le mot d’ordre pour les femmes est « tenue de concert longue noire […], chaussures noires » ou bien « robe longue ou jupe longue ou pantalon noirs, haut noir, éventuellement veste noire, chaussures noire ».
Les hommes, eux, sont soumis au dresscode : « habit noir (frac), chemise blanche, nœud papillon blanc, ceinture, chaussettes noires, chaussures noires vernies » ou bien au « costume noir chemise blanche avec cravate […], chaussettes noires, chaussures noires » (avec une petite fantaisie les jours d’opéra, un pantalon noir avec chemise noire). - Et enfin, à la grande question : concert à 20h : dîner avant ou après, je vous réponds très franchement : oubliez le goûter et dînez à 19h (une pensée pour le ventre de mon voisin de la rangée de derrière qui n’a eu de cesse de gargouiller tout le concert).
Même si je reste sur ma faim à l’issue de ce concert commenté, qui me renvoie à la nécessité de m’acheter « La musique classique pour les nuls », il me conforte dans l’envie d’assister à d’autres représentations de l’ONPL et de découvrir notamment leurs ciné-concerts et pause-concerts.
Pour retrouver l’actualité de l’ONPL, c’est par ici !
Agathe.