LE SACRE DU PRINTEMPS de Louis Barreau

J’aime faire découvrir le TU. Certain.e.s de mes amis étant à la fac, la plupart passe devant mais y rentre peu. J’aime avoir ce rôle où je les emmène en terrain connu pour moi, lointain pour eux.

C’est avec l’amie qui était avec moi que j’ai saisis partiellement l’ampleur de ce que pouvais être Le Sacre du printemps. Je connais de nom, je connais Igor Stravinsky de nom aussi mais j’avais toujours jugé la culture classique loin de moi. Mes parents n’écoutent pas de musique classique, n’en ont jamais écouté et moi non plus, excepté dans les films.
J’ai eu ce sentiment que j’avais quand j’ai commencé à voir du théâtre: « je ne peux pas comprendre, je n’ai pas les codes alors je ne peux pas vraiment apprécier ce qu’ilse passe ».
Mais l’interprétation, la très belle exécution et la coordination des cinq danseur.euse.s m’ont complètement entraîné.
Les mouvements étaient secs, droits et d’une précision incroyable. Leurs synchronicités hors pair accompagnaient la musique où chaque mouvements s’inscrivaient précisément.
Cette maîtrise donnait un aspect froid aux danseur.euse.s mais ce « mur » de rigueur était brisé de manière subtile par des regards preignants, des regards qui liait leurs esprits quand leur corps étaient déjà lié par la répétition, les boucles et les unissons.
Des duos, des trio se forment et se déforment continuellement.

L’occupation de la scène est parfaite et les jeux de lumières discrets laissent toute la place au groupe pour faire corps.

Merci pour ce spectacle.